Le style Ishizuki
- 22 févr. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 mars 2024
26-27 Novembre 2022
Saint Avertin
Alain Quairel N3 FFB
Ishizuki d’Alain Quairel
L’Ishizuki est un style qui représente les 3 éléments : Pierre - Eau- Montagne
Sa particularité est une installation sur pierre.
Les critères de ce style :
- Mettre en valeur une belle pierre.
- Utiliser des pierres qui ont un côté naturel très affirmé.
- Choisir une pierre de qualité, sans traces visibles de disqueuse ou toutes traces d’intervention humaine.
- Présence d’aspérités régulières et intéressantes, de crevasses, de saignées, de beaux contours visibles (= ligne d’horizon).
- C’est un style de création qui met en œuvre une belle pierre.
- Il doit y avoir osmose entre la pierre et le végétal.
Et une liaison complète du tout : Tablette-pierre-végétal.
Ce style peut se faire avec beaucoup de pierres, mais attention car les arbres ne peuvent pas s’installer n’importe où.
Les pierres monolithes :
ou pierres d’un seul bloc
La pierre = tronc
- Dans la composition, il y a toujours un arbre en face arrière pour donner un effet de profondeur s’il n’y a pas de branche arrière installée.
- Un ensemble d’arbres posés sur une lauze fait partie du style Ishizuki.
Dès qu’un arbre est installé sur une roche, c’est un Ishizuki.
Le style Seki joju = Style Ishizuki.
Les Japonais ne connaissent pas le style Seki joju.
- Ne pas faire passer de racines dans le trou d’une pierre ꓿꓿˃ éclatement de celle-ci au fil du temps.
- La pierre paysage façon Penjing : utiliser des plantes à faible développement ; avec des petites feuilles pour respecter la mise à l’échelle de l’ensemble.
Le faux cyprès nain hinoki (Chamaecyparis obtusa) ; le thuya horizontalis s’y prêtent très bien. Ce sont des variétés à petits feuillages.
- Il faudra veiller à bien voir le départ des troncs. Le travail consiste à enlever du feuillage à la base des troncs.
- Eviter que les racines plongent dans le substrat/dans le suiban car sinon elles vont « monter en puissance », ce qui va dénaturer l’ensemble de la composition.
- L’ishizuki doit avoir une tête ; un corps de pierre ; des branches (=ce sont les arbres de la composition qui bien agencées, devront symboliser les branches) ; au moins une branche arrière pour donner de la profondeur (= un arbre implanter à l’arrière de la composition).
Différentes techniques pour travailler la pierre :
Utilisation du plomb de pêche :
Plomb olive de 8g/8mm
Une mèche de 0,8 × 0,8 mm
Chasse goupille d’un diamètre de 0,6mm.
Faire un trou dans la pierre avec la mèche, et enfoncer le plomb dedans avec un chasse goupille.
Utilisation de la disqueuse :
A l’aide d’une disqueuse, creuser très profond tous les 1 cm.
De la profondeur du disque.
Ne pas faire en croisillons = ne sert à rien.
- Utiliser un disque de diamant de préférence
- faire descendre le fil d’aluminium (= fil de ligature) le plus profondément possible
- Avec une pince à fil, couper le plomb en deux
- Enfoncer le plomb avec un chasse goupille
- Ne pas utiliser de fil de cuivre, le cuivre étant un antifongique.
Préparation de la terre de Keto :
- Lui donner un aspect « pâte de dentifrice » ; un aspect collant
- Ajouter 10 à 20 % d’Akadama à fine granulométrie
- Préparer également la mousse : la baigner dans de l’eau
- Prévoir de la toile plastique/grille plastique genre brise vue…
Présentation de l’ishizuki :
Une tablette + une lauze/suiban + la composition sur roche.
La tablette dépassera légèrement du suiban.
La hauteur du bord du suiban = espace de dépassement de la tablette
Du sable fin sera étaler au fond du suiban pour symboliser l’eau
N’oublions pas également de fabriquer un support ou platine pour stabiliser notre ishizuki.
Une plaque de métal avec un ou plusieurs pitons soudés rentreront dans les trous préalablement percés sous la pierre.
A faire avant d’installer les arbres, la terre de keto…
Il ne reste plus qu’à maîtriser l’arrosage, et attendre de voir si les arbres/plantes installées vont survivre à l’implantation !
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